Fouad Laroui est né en 1958 à Oujda et a grandi à El Jadida. Après des études

au Lycée Lyautey à Casablanca, il passe par l'Ecole Nationale des Pontset Chaussées en France, dont il sort ingénieur.
Après avoir travaillé quelques années dans une usine de phosphates à Khouribga (Maroc), il décide de changer de vie et s'inscrit à l'Ecole des Mines de Paris où il obtient un doctorat en économétrie. Il travaille à Bruxelles pour l'Union Européenne, puis au Royaume-Uni à l’Université de York et s'installe finalement aux Pays-Bas où il enseigne l'économétrie puis lessciences de l'environnement et aujourd'hui la littérature française à l'Université d'Amsterdam.

Parallèlement, il se consacre à l'écriture. Ses romans écrits en français connaissent un grand succès au Maroc pour sa façon de se moquer des blocages et aussi des pesanteurs de la société marocaine. Il le fait avec humour, et sans discours politique trop explicite. Ses œuvres n'ont jamais eu de problèmes avec la censure, ils figurent généralement parmi les meilleures ventes au Maroc. "J’écris pour dénoncer des situations qui me choquent. Pour dénicher la bêtise sous toutes ses formes. La méchanceté, la cruauté, le fanatisme, la sottise me révulsent".

Identité, tolérance, respect de l’individu : ce sont les trois valeurs qui l’intéressent parce que pour lui, "elles sont malmenées ou mal comprises dans nos pays du Maghreb et peut-être aussi ailleurs en Afrique et dans les pays arabe ". Poète, il a composé en néerlandais un recueil qu'il juge "trop intime" pour être traduit en français.

Parmi ses œuvres : Tu n'as rien compris à Hassan II, recueil de nouvelles paru en 2004 (Julliard) ; Méfiez-vous des parachutistes, qui est une sorte de portrait comique de la société marocaine, paru chez le même éditeur en 1999. De quel amour blessé raconte l’histoire d’un amour impossible entre un maghrébin de Paris et la fille d’un Juif ; cette œuvre a remporté le Prix Méditerranée des lycées, Prix Radio-Beur FM (Julliard, 1998).Les Dents dutopographeest une chronique d’un jeune au Maroc, un récit qui marque le refus del’ordre établi et un sentiment de détachement pour sa patrie (Prix Découverte Albert-Camus, Julliard, 1996). Depuis il a été quatre fois sur la liste du Goncourt: deux fois pour le Goncourt du Roman (Une année chez les français, 2010) et deux fois pour le Goncourt de la Nouvelle qu'il obtient en 2013 pour son livreL'Étrange Affaire du pantalon de Dassoukine (Julliard). Il obtient en 2014 le Prix Jean Giono de la Fondation Pierre Berger pour son roman Les tribulations du dernier Sijilmassi (Julliard).

Il est Chevalier des Arts et Lettres de la République Française depuis 2005.